MFF Un paquet de services essentiels pour les victimes de violence basée sur le genre


MFF
Un paquet de services essentiels pour les victimes de violence basée sur le genre
Le Ministère de la Femme et de la Famille (MFF), en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) a organisé le mardi 18 septembre 2018, sous les lustres du Sheraton un atelier sur la cartographie des programmes, normes et services pour la réponse aux violences basées sur le genre dans la région arabe. La cérémonie inaugurale de cet atelier  a réuni sur place des officiels djiboutiens et onusiens ainsi qu’une trentaine de participants issus des différents ministères, de la police nationale et des rangs de l’Union nationale des femmes djiboutiennes (UNFD).
La violence à l’égard des femmes et des filles est considérée comme l’une des violations des droits de l’homme, les plus fréquentes dans le monde. À l’échelle mondiale, on estime qu’une femme sur trois, est sujette à la violence au cours de sa vie et que la violence entre partenaires intimes représente la majorité des cas. Celle-ci ne connaît pas de frontières. Qu’elles soient économiques, sociales ou géographiques. 
C’est pourquoi le gouvernement djiboutien a entrepris de nombreuses actions auprès de la population et a mis en place une certaine réglementation en vigueur depuis 1995 pour éradiquer ces violences du genre  et punir leurs auteurs.
L’atelier, lancé le mardi 18 septembre 2018 au Sheraton, par la ministre de la Femme et de la Famille, Moumina Houmed Hassan, consistait cette fois-ci à cartographier le paquet de services essentiels pour les victimes de ces violences basées sur le genre  dans la région arabe.
Organisé par le ministère de la Femme et de la Famille(MFF) en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), cet atelier a vu la participation de la représentante du bureau local du FNUAP Aicha Ibrahim, des responsables de l’Union nationales des femmes djiboutiennes (UNFD), des cadres féminins issus des rangs respectifs du ministère de la Santé et celui du ministères des Affaires musulmanes, des éléments de la police judiciaire, et des acteurs de la société civile.
A travers cette rencontre, les organisateurs cherchent à avoir une cartographie précise sur les programmes, normes et services pour la réponse aux violences basées sur le genre.
Le FNUAP partenaire officiel du MFF dans la lutte des violences basées sur le genre, a dépêché sur les lieux une consultante internationale, en l’occurrence Carmen Del Rosario, pour diriger les travaux de cet atelier.
Lors de la cérémonie inaugurale, la représentante du FNUAP a pris la parole la première. Aicha Ibrahim a précisé que cette cartographie est une initiative lancée par le bureau régional du FNUAP afin d’évaluer les forces et les faiblesses dans la disponibilité des services de réponse aux violences basées sur le genre dans les pays de la région Arabe.
«Le ministère de la Femme et de la Famille a facilité et coordonné le processus. Et cet accompagnement multisectoriel est très apprécié», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, la ministre de la Femme et de la Famille a  remercié les participants pour avoir répondu à son invitation. Elle a ensuite mis en exergue sa position vis-à-vis des violences faites aux femmes. «Les violences basées sur le genre, peu importe leur forme, sont inacceptables et punissables par la justice», a déclaré en substance Mme Moumina Houmed Hassan.
Avant de lancer officiellement les travaux de cet atelier, la ministre a exhorté tous les participants à proposer d’autres services éventuels afin de remédier aux lacunes observées sur le terrain par la consultante et  d’élaborer un plan de travail.
Sur ce, la parole fut donnée à l’experte Carmen Del Rosario pour présenter les différents étapes de cet atelier.
Après des échanges interactifs, les intervenants ont proposé une cartographie des programmes, assorties de normes et services essentiels. A charge pour eux de formuler une série de  recommandations et une synthèse du plan d’action qui soient à même d’éclairer les autorités gouvernementales dans leurs prises de décisions visant à éradiquer les violences faites aux femmes sous les cieux djiboutiens.
Rachid Bayleh
Elles ont dit….
Moumina Houmed Hassan,
Ministre de la Femme et de la Famille: 
«Cet atelier permettra de lister le paquet de services essentiels pour les victimes de ces violences basées sur le genre. Dans ce domaine, permettez-moi de rappeler que la République de Djibouti a entrepris ces deux dernières décennies de nombreuses actions pour renforcer la cadre juridique et punir toutes formes de violences basées sur le genre. Pour en citer quelques exemples:
Ø La Constitution djiboutienne a consacré dès son article premier l’égalité de tous devant la loi qui est le rempart des violences basées sur le genre.
Ø Le Code pénal de 1995 prévoit et réprime toutes les formes de violences physiques et sexuelles. Et par son article 390 condamne la discrimination sous toutes ses formes.
Ø En 2000, l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité, elle concerne les droits des femmes, la paix et la sécurité.
Ø En 2002, l’adoption du Code de la famille a constitué une avancée significative pour la protection et le sauvegarde des droits des femmes et des enfants.
Ø En 2007, sous l’impulsion de la Première Dame et  Présidente de l’UNFD, Mme Kadra Mahamoud Haid, une cellule d’écoute, d’information et d’orientation a été créée au sein de l’UNFD. Cette cellule offre un appui nécessaire aux femmes victimes de violences.
Ø En 2010, une autre cellule similaire a été créée à Ali Addé pour aider les femmes et les filles réfugiées. Des bureaux ont été créés dans les OPJ pour l’accueil des femmes violentées.
Aussi, il faut savoir que sous l’impulsion du Président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh toutes les conventions internationales relatives à ce sujet ont été ratifiées par Djibouti. Malgré toutes ces actions entreprises et au vu de l’ampleur de cette problématique, l’UNFD et le ministère de la Femme et de la Famille avec l’appui du FNUAP ont pris l’initiative de lancer cette consultation pour établir une cartographie précise des programmes, des services et politiques en matière de violence basée sur le genre».

Aicha Ibrahim,
Représentante du FNUAP 
«La validation de la cartographie des services de violence basée sur le genre permettra d’identifier les lacunes et insuffisances qui constituent un blocage certain à la disposition des services de violence basée sur le genre. Une initiative internationale et régionale a lancé un paquet de services essentiels, élaborés en concertation avec les organes du système des Nations Unies. L’établissement de ce paquet de services essentiels facilitera la prise de décision au niveau sectoriel pour assurer un niveau de réponse efficace des services de lutte contre la violence basée sur le genre à Djibouti. Nous comptons sur la contribution pertinente des prestataires de services interviewées lors de l’exercice de cartographie afin de ressortir de cet atelier avec un plan d’action pour la mise en œuvre du paquet essentiel des services afin de remédier aux violences basées sur le genre au niveau de tous les secteurs».
Propos recueillis par Rachid Bayleh

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