Journée
mondiale des premiers secours
Vulgarisation
des gestes qui sauvent des vies humaines
A l’instar des 191 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge du monde, Djibouti a célébré hier la journée mondiale des
premiers secours. Placée sous le thème de «Je n’ai pas
besoin de permis pour sauver des vies», l’édition 2018 de cette journée
organisée comme à l’accoutumée, par la société du croissant-rouge de notre
pays, s’est déroulée au centre de santé communautaire de Balbala 1, sis le long
de la route d’Arta.
Porter assistance à une personne en danger, quelque part sur une
route nationale ou même en plein centre urbain, nécessite une parfaite
connaissance des gestes de base qui peuvent sauver. C’est du moins la mission
principale de la société du croissant-rouge de Djibouti qui ne cesse de
mettre en œuvre des programmes de sensibilisation au sein des organisations de
la société civile.
Émue par les hécatombes sur les routes, la communauté internationale
a institué une journée mondiale, dédiée aux premiers secours, que chaque
citoyen lambda est censé faire lorsqu’il arrive sur le lieu d’un accident.
A Djibouti, cette journée fut célébrée, à l’instar des autres
mouvements de Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, hier matin, dans les locaux de
cette organisation humanitaire, sis au centre communautaire de Balbala 1. Le
rendez-vous annuel de l’édition 2018 de cette journée porte une thématique
forte : «Je n’ai pas besoin de permis
pour sauver des vies». A travers ce slogan, la communauté internationale
sensibilise les citoyens du monde sur l’apprentissage des premiers gestes de
secours face à un accidenté. Le choix n’est pas anodin puisque, partout
dans le monde, les accidents de la route sont devenus la principale cause de
mortalité.
C’est en ce sens que la société du croissant-rouge djiboutienne
a organisé un atelier de formation, intitulé «premiers
secours sur la sécurité routière», au profit de 25 jeunes
volontaires issus de différents quartiers de la commune de Boulaos. Ces
derniers ont en effet, durant deux jours, bénéficiés des cours théoriques et
pratiques de haut niveau sur les gestes nécessaires qui sauvent, dispensés par
le responsable de la formation au Croissant-Rouge djiboutien, en l’occurrence
Abdourahman Mohamed Guedi.
Lors de son intervention, celui-ci a bien expliqué aux jeunes
participants de cet atelier que toute personne qui s’abstrait volontairement de
sauver une personne en danger s’expose à une peine d’emprisonnement de 5
ans et au paiement d’une amende de 5.000.000 FD.
«Vous-vous
trouvez au 1ier rang dans la chaîne de secours, avant l’arrivée
de l’ambulance», a-t-il martelé avec assistance devant les
apprenants.
A l’issue de cette formation, chacun des 25 jeunes volontaires a
reçu un certificat prouvant son aptitude à apporter l’aide nécessaire en
cas d’accident.
Rachid
Bayleh
Ils
ont dit…
Abdourahman Mohamed Guedi
Responsable de la formation au Croissant-Rouge de
Djibouti:
«Spécifiquement cette journée est
dédiée à la sécurité routière et dans ce cadre nous avons formé les volontaires
du Croissant-Rouge en matière de premier secours. Nous les placerons dans les
points d’arrêt des voitures sur les routes principales de notre pays pour
sensibiliser les conducteurs sur les exigences préventives de la sécurité
routière. Et, en distribuant des brochures sur lesquelles nous allons indiquer
les gestes de premier secours et des conseils de prévention sur la sécurité
routière, notamment le port de la ceinture de sécurité placée dans chaque
véhicule. Car selon un rapport établi en 2015 par l’Organisation mondiale de la
santé, la route fait une victime toutes les 30 secondes.
C’est pourquoi que nous allons sensibiliser la population et les usagers des
véhicules à prendre conscience de la gravité des accidents au niveau national.
Ces volontaires sont issus des Quartiers 1 et 2, du Q.7, 7bis et Arhiba. Ce
sont des volontaires identifiés par le Croissant-Rouge dans le cadre de ses
différentes activités promotionnelles de l’hygiène pour sensibiliser leur
communauté par la suite. Nous allons renforcer leurs connaissances à travers
des divers formations dont celle qu’ils ont bénéficié aujourd’hui»
Abdallah
Mohamed Abdallah
Volontaire du Croissant-Rouge au
Quartier 1:
«Cette formation nous est fort bénéfique puisqu’il s’agit
d’œuvrer pour le bien-être de nos communautés. Je suis vraiment très fier
d’apprendre tous ces gestes qui consistent à sauver des vies humaines. Aujourd’hui à travers les différentes formations, je suis capable d’agir face à
des catastrophes, comme l’incendie ou comme c’est le cas aujourd’hui face à un
accident grave de la circulation. Les connaissances, que j’ai acquises, me
serviront à me rendre utile volontairement à la société. Aider, est un grand
plaisir pour moi. Je remercie le Croissant-Rouge et ses responsables pour tous
les formations reçues.»
Madina Ibrahim Ali
Volontaire du Croissant-Rouge à Arhiba:
«Nous avons
été identifiés au niveau du centre de développement communautaire de
notre quartier. J’ai suivi des études universitaires. J’étais étudiante à
l’université de Djibouti. Je suis à la recherche d’un emploi. Comme je ne fais
rien maintenant, au lieu de rester à la maison, j’ai décidé de me rendre utile
à la communauté. C’est pourquoi j’ai rejoint l’équipe des volontaires du
Croissant-Rouge. Comme vous le savez, il y a beaucoup d’accidents parfois
mortels sur la route qui passe devant notre quartier. Donc, la
formation, que j’ai suivie durant ces deux jours, me servira beaucoup.
J’ai appris des gestes très utiles à savoir l’utilisation d’un garrot pour
arrêter une hémorragie et plusieurs autres gestes qui me seront utiles pour
sauver des semblables. Car l’être humain et la vie humaine sont très chers pour
moi et les sauver est non seulement un grand plaisir mais aussi un devoir
citoyen».
Propos recueillis par Rachid
Bayleh
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