EASF: Vers le recrutement d’experts civils djiboutiens


EASF:
Vers le recrutement d’experts civils djiboutiens

Dans le cadre de la mise à jour du fichier de la catégorie du personnel civil de la force en attente de l’Afrique orientale(EASF), la salle de conférence de l’Institut d’études diplomatiques (IED) a abrité hier  un atelier destiné à interviewer et à sélectionner des cadres djiboutiens qui sont candidats aux postes civils de l’EASF. Organisé conjointement par le secrétariat de la force en Attente de  l’Afrique de l’Est (EASF) et le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, cet atelier a réuni sur place des hauts cadres de ce département ministériel, de l’EASF et des candidats djiboutiens.

Il était question hier d’interviewer et de sélectionner des cadres djiboutiens en vue du pourvoi des postes du personnel civil de l’EASF lors d’un atelier parrainé conjointement par le directeur général du secrétariat de la force en attente de l’Afrique orientale, Dr. Abdillahi Omar Bouh, et le directeur des affaires multilatérales du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Guelleh Idriss Omar. La tenue de cet atelier au sein de l’Institut d’études diplomatiques bénéficiait du soutien financier de l’Union africaine (UA).
Une équipe de l’EASF, dont les membres interviewer les  candidates et candidats djiboutiens, accompagnait Dr. Abdillahi Omar lors de cette mission dans notre pays.
A l’issue des entretiens d’embauche, les lauréats djiboutiens seront déployés comme experts civils qualifiés dans la mise en œuvre  des missions de maintien de la paix sur le continent africain.
Lors de la cérémonie inaugurale de cet atelier, le chef de la composante civile, a pris la parole le premier. Le seychellois Steve Lalande, qui séjourne dans notre pays pour la première fois, a indiqué que Djibouti est un membre important et actif de la communauté internationale. «L’EASF reconnaît le rôle prépondérant que la République de Djibouti dans la restauration de la paix et le renforcement de la sécurité au niveau régional. Le directeur de l’EASF est originaire de Djibouti. et depuis sa prise de fonctions, il joue un rôle stratégique. Son approche est que chaque Etat membre devrait être traité de manière juste et équitable. Cette approche est pertinente dans la consolidation de la paix. Ce type de leadership est important dans la région», a-t-il ajouté.
Lalande a souligné en outre que Djibouti jouera un rôle majeur au sein de l’EASF et de la région, si elle redevenait membre du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a également rendu hommage au point focal national civil de l’EASF, Mohamed Ibrahim Houmed, pour son bon travail de coordination de la composante civile.
Prenant la parole à son tour, le directeur  de l’EASF, Dr. Abdillahi Omar Bouh, a rappelé que l’EASF est une composante de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA). «L’EASF est l’une des cinq forces régionales africaines en attente, elle joue un rôle important dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits dans la région de l’Afrique de l’Est. Elle est donc un mécanisme prêt à intervenir en cas de crise émergente dans la région ou dans d’autres parties du continent», a-t-il martelé avec insistance devant ses interlocuteurs.
Pour sa part, le directeur des relations multilatérales du MAECI, Guelleh Idriss Omar, a d’emblée souhaité la bienvenue aux responsables de l’EASF. Il a souligné que leur présence à Djibouti témoigne l’importance que cette force accorde au rôle stabilisateur de notre pays dans l’Afrique orientale.
Notons que l’EASF dispose de 3 composantes multidimensionnelles, à savoir militaire, policière et civile. Cette dernière composante est responsable de la planification, la formation et du déploiement d’experts civils pour les opérations de maintien de la paix.  Elle fournit des prestations complètes non seulement dans la gestion préventive de la violence liée à un conflit, mais l’analyse et le traitement des causes  structurelles et profondes du conflit.
Rachid Bayleh

Ils ont dit…

Steve Lalande,
Responsable de la composante civile de l’EASF
«Dans les opérations de maintien de la paix, des civils travaillent aux côtés de la police et de l’armée pour stabiliser la situation et aider les acteurs locaux à revenir à la normale. La direction politique d’une mission est également composée de civils qui mèneront des actions sur le terrain. Par conséquent, l’EASF recherche également des personnes ayant une telle capacité. Nous espérons que nous trouverons une telle capacité ici. En outre, la dimension civile de la force en attente se concentre à plus long terme sur divers programmes relatifs aux fondements du développement des institutions étatiques et à la reconstruction post-conflit, afin que les populations puissent jouir d’une paix durable après un conflit (….) Nous pensons que, même si les quantités sont moins importantes que celles des grands pays, il y a cependant une bonne qualité à Djibouti puisque vous parlez les principales langues de l’Union africaine et que vous êtes également talentueux et compétent».

 
Dr. Abdillahi Omar Bouh,
Directeur de l’EASF
«La composante civile fournit des prestations complètes non seulement dans le cadre de la gestion de la violence liée à un conflit, mais aussi  à l’analyse et le traitement des causes structurelles et profondes du conflit. Les domaines clés du soutien civil dans les missions comprennent : les affaires politiques, l’état des droits humains, l’information, la supervision des élections, les affaires humanitaires, le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR), les reformes du secteur de la sécurité(RSS), les affaires civiles, la protection des civils et enfin la protection de l’enfance. En outre, la dimension civile de la force d’intervention se concentre à plus long terme sur divers programmes relatifs aux fondements du développement des institutions de l’état et de la reconstruction post-conflit, afin que les populations puissent jouir d’une paix durable. L’EASF reconnaît volontiers que, Djibouti dispose de grands talents pouvant être utilises par l’Union africaine pour contribuer au renforcement de la paix et la sécurité sur notre contient. Au cours de cet atelier, ces talents seront évalués et validés au profit de la région et du continent. A cet égard, nous espérons que les candidats et candidates sélectionnés à l’issue de cet atelier puissent être déployés dans le cadre des missions des opérations de maintien de la paix sur le continent ».
 
Guelleh Idriss Omar,
Directeur des relations multilatérales au MAECI
«L’EASF s’est aussi engagée dans un processus d’harmonisation des concepts d’opération de la force avec les politiques des différents Etats membres, afin de faciliter l’interopérabilité, renforcer la cohésion pour que le personnel puisse travailler ensemble comme une seule équipe afin de mieux faire face aux crises dans  l’Afrique de l’Est. Cette approche est une variante positive par rapport au modèle traditionnel de maintien de la paix où le personnel était pris dans les Etats membres sur la base de leur volonté et selon, la demande. Il est à noter que dans le cadre de ses activités multiples, la composante civile est l’interlocutrice privilégiée entre une mission et les représentants étatiques opérant à l’échelle locale, les organisations de la société civile et les partenaires de la communauté internationale. La composante civile d’une mission de maintien de la paix opère au niveau social administratif et politique local pour faciliter l’implémentation du mandat de la mission sur  toute l’étendue du territoire d’un pays et pour supporter les populations et le gouvernement dans l’identification et le renforcement des conditions et structures nécessaires pour permettre une paix durable. C’est dans ce cadre que l’EASF organise un exercice d’identification des experts civils qualifiés pouvant être déployés dans la mission humanitaire et de maintien de la paix».
Propos recueillis par Rachid Bayleh

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