Portrait: Nahari. Un artiste engagé.

Portrait
Nahari.
Un artiste engagé.


Il joue le oud, la guitare, les percussions, la batterie. Il est chanteur, acteur, scénariste, parolier, compositeur de mélodie et de musique. De ses doigts magiques et célestes il a  participé à plusieurs festivals internationaux qui ont eu lieu aux Moyen Orient, en Europe et en Afrique. Et ce n’est pas tout. Il a aussi à son actif, un immense et large répertoire de pièces de théâtre, de sketches et de scénarios de téléfilms qui occupent encore le devant de l'art dramatique. Rien n’a de secret pour lui. L’homme c’est Nahari de son vrai nom Mohsen Ali Ahmed, l’enfant de quartier 3. Un génie. Une vraie bête de scène. Pourtant, il n’a rien de spécial. Il est modeste.
Mais derrière cette modestie se cache l'un des plus grands artistes de cette dernière décennie. Tous ceux qui l'ont connus sont unanimes, l'homme a toujours été comme ça, dit-on : simple, accueillant et toujours souriant dans la vie courante.
Né le 5 septembre 1955 à quartier 3, Nahari de son vrai nom  Mohsen Ali Ahmed est un artiste engagé. Composer des morceaux de musique, écrire le scénario d’un téléfilm, jouer le oud, la guitare et les percussions Nahari ne fait que cela tous les jours.
Il nous append d’emblée qu’entre lui et la musique, c’est une vielle histoire d’amour. Une flamme qui s’est allumée dès ses années tendres. En 1970, alors qu’il était encore écolier il passait le plus clair de son temps à jouer les percussions avec des instruments de fortune. «A l’avenue 13, moi et mes petits amis de quartier 3 jouions les percussions avec des boites vides !» Nous dit-il en souriant. Il abandonna ses études alors qu’il était en classe de CM2 (actuelle classe de 6ième année du primaire) et se consacra uniquement à la musique. C’est ainsi que débuta la carrière artistique de Mohsen Ali.
Par la suite il évoluera et touchera un peu à tout durant sa carrière. Ahmed Ben Ahmed Zed et Daha Nahari lui consacrent une attention toute particulière, ils n’ont pas hésité à lui initier et à l’encourager à jouer le luth et la guitare. Le rythme et la musique, il ne pouvait s’en passer un seul instant. Quelques années lui ont suffi pour maitriser plusieurs instruments comme la batterie, les percussions, le luth et la guitare.
Grand indépendantiste, il rejoignit en 1976, le groupe AL HAYTAMIYA (un groupe qui était relié à la LPAI des quartiers 1 et 2) pour jouer la batterie et les percussions. En effet, la LPAI ou Ligue Populaire Africaine pour l’Indépendance, l’ancêtre de l’actuel parti RPP, mobilisait les jeunes musiciens pour sensibiliser la population djiboutienne à dire NON au colonialisme. Après l’indépendance, en 1978 à quartier 2, dans une maison appartenant à un certain Mohamed Faki,  Nahari fonda le groupe AL KAWAKEB avec Samir Al Yahya, Kamel Badri Yahya, Aydarous Ali Saïd, Loutfi Mohamed Hemed.


En 1992, Nahari a déjà dans son palmarès plus d’une centaine de chansons dont il a composé les mélodies. Bien à l’aise dans les percussions et persuadé d’y trouver sa voie, il envisagea d’investir de grandes scènes. Sous l’aile protectrice du ministère de la Culture et du CCFAR (Centre Culturel Français Arthur Rimbaud), il s’entrainera dur sur les percussions et travailla les différents rythmes et leurs temps. Car avec l’appui de ses derniers, il bénéficiera en 1993 dans le cadre de la promotion culturelle, une tournée en France, en Allemagne et en Suisse. En 1998, il créa le groupe musical AL GHAZALI.
Durant la décennie 2000 à 2010, il joue les percussions un peu partout dans le monde avec la troupe AL GHAZALI et la troupe 4 MARS: la Belgique, l’Egypte, Stockholm (Suède),l’Algérie, l’Istanbul (Turquie), Saint Nazaire (France).
Les talents artistiques de Nahari ne s’arrêtent pas seulement dans le milieu de la musique. Il excelle aussi dans le domaine cinématographique et a déjà dans son palmarès une vingtaine de scénarios de téléfilms parmi lesquels :
-      AL CACHAQAL MATHUM
-      KABACHAL CIID
-      AL MADYUUM…etc.
Père de 4 enfants Mohsen Ali Ahmed habite toujours à quartier 2, et il est actuellement occupé à l’écriture d’un nouveau téléfilm sur le thème de l’amour. Il veut saisir l’occasion pour remercier M. Omar Saïd et M. Abayazid Houmed respectivement directeur et directeur adjoint du Palais du Peuple.

Rachid Bayleh




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