Portrait de Ahmed Daher Farah «DAOUS»: Sportif et parolier à la fois
Portrait de
Ahmed Daher Farah
«DAOUS»
Ahmed Daher Farah n'a que 22 ans.
Poète et sportif à la fois, il exprime sans ambages ses sentiments par les
mots. Et devient ainsi le plus jeune parolier de la République. Ahmed le
sportif. Ahmed, l'artiste. Ahmed, le magicien des mots. C’est le portrait d’un
jeune homme doué et posé que nous allons essayer de retracer.
Un petit
garçon seul. Un cœur qui bat…le rêve de devenir un grand homme bourgeonne en
lui…Dikhil. 1993. Le soleil se lève sur Okar, la ville de l’unité nationale.
Ici, les gens parlent couramment l’Afar, le Somali, l’Arabe et le français.
Dans la petite maison du policier Daher Farah située derrière l’hôpital,
l’on célèbre la naissance d’un petit garçon. Son nom: Ahmed. Ahmed Daher Farah.
Le temps passe. Et le petit bout d’homme grandit chaque jour un peu plus.
Il n’avait même pas atteint l’âge de la raison et n’avait pas encore
entamé sa scolarité que déjà le petit Ahmed commençait à aimer le sport et plus
particulièrement le football. Tous les après-midi il se rendait sur les
terrains vagues non loin de chez lui pour jouer avec ses amis de même âges. Nous sommes en l’an 2000. Le
petit Ahmed vient juste de célébrer son septième anniversaire. Sa mère Ibado
Elmi Doubad l’inscrit à l’école Primaire Publique Mixte de Dikhil. Cinq ans
plus tard, alors qu’il n’était encore qu’en classe de 5ième année de
l’école primaire, la famille Daher Farah déménagea de Dikhil et s’installa à Djibouti.
Ahmed est inscrit à l’école Yémenia de Djibouti pour poursuivre ses études en
langue Arabe. En 2008 son entraineur remarqua la vitesse de pointe de ce jeune
joueur et lui conseilla de changer de discipline. Apres un test au stade Hassan
Gouled avec les athlètes nationaux, Ahmed fut sélectionné pour les courses de
courtes distances à savoir les 100m et les 200m. Par la suite, en participant à
des compétitions nationales, il obtint plusieurs trophées sur ces disciplines.
Quelques années plus tard, alors élève au collège AL-ZED il obtint son
baccalauréat en langue arabe. Puis il abandonna les études et se consacra
uniquement à l’athlétisme.Voilà en effet un jeune homme qui s’entraine avec une
ténacité sans pareille, qui s’exerce continuellement, qui n’a peur de rien. Il
se fixe des objectifs, les atteints et vise plus haut encore. Et cette année, sur
les conseils de son entraineur, il s’entraine sur les distances de 800 et
1500m.
Ahmed ne manque pas d’atout. Il fait sortir de l’ombre un autre talent
caché. Et c’est à la poésie qu’il va s’attaquer cette année en composant le texte
d’une chanson intitulée «BAL ARAG». Il a pris pour modèle et s’est inspiré de
la beauté du pays. « J’étais à Ali-Sabieh. Et un jour que je m’entrainais sur
les montagnes, j’ai monté sur le sommet d’une colline pour me reposer un peu,
car ce jour-là j’avais fait un rude exercice d’endurance et j’étais un peu
fatigué! Je me suis assis sur un gros caillou et je me suis tourné vers l’Ouest ! Il y
avait un coucher de soleil magnifique! Et c’était donc ce couché du soleil et
la beauté du paysage devant moi qui
m’ont donné l’inspiration pour composer le texte de cette chanson!» nous
révéla-t-il en souriant.
Ahmed bénéficie d’un capital de
sympathie très encourageant. Dont on peut apprécier la symbolique à travers le nombre
et le profil des artistes parmi lesquels Said Daoud, Ababé, Abdi Nour Allaleh,
et Issa qui n’ont pas hésité à lui prêter main forte pour la collaboration de
son premier texte «BAL ARAG».
Bien qu’il soit nouveau dans le milieu artistique, Ahmed, le plus jeune
des paroliers djiboutien vient juste de sortir de l’ombre, et il a démontré son
talent artistique en composant ce chef d’œuvre aussi beau qu’un paon……de
Paraguay.
Rachid Bayleh
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