Journée internationale de l’art Une célébration en grande pompe


Journée internationale de l’art
Une célébration en grande pompe





A l’instar du reste du monde, Djibouti a célébré le 16 avril 2018 pour la première fois, la journée internationale de l’Art. Placé sous le haut patronage du ministre des affaires musulmane de la culture et des biens Waqfs (MAMCBW), Moumin Hassan Barreh, l’évènement riche en musique, en couleur et en émotion, a regroupé sur place plusieurs membres du gouvernement, des hauts cadres de l’administration et des artistes nationaux ainsi qu’une pléthore d’étudiants de l’université de Djibouti et de l’institut djiboutien des arts (IDA)  
La salle de spectacle du palais du peuple a abrité le 16 avril 2018, la cérémonie de la journée internationale de l’art. La cérémonie commémorative de cette journée a regroupé sur place d’importantes personnalités djiboutiennes. Parmi lesquelles figuraient la ministre de la femme et de la famille Mme Moumina Houmed Hassan, le ministre de l’énergie Yonis Ali Guedi et celui en charge du commerce M. Hassan Houmed Ibrahim.
Organisé par l’institut Djiboutien des Arts du MAMCBW, tous les artistes de toutes les générations confondues étaient présent dans la salle de spectacle du palais du peuple ou se déroulait le programme de cette journée.
Le secrétaire général du MAMCBW, Mohamed Ahmed Sultan, et des hauts cadres de son ministère dont le directeur général des biens Waqfs Elmi Nour Djama, le directeur général de l’office des droits d’auteur, Omar Mohamed Elmi, étaient également présent au palais du peuple pour assister à ce spectacle.
Au cours de ces derniers années, l’institut djiboutien des arts, qui a pour mission d’assurer la formation académique, technique et théorique des différentes expression artistiques et culturelles pouvant aider au développement et à l’amélioration de différents répertoires du pays, a mis en place des programmes permettant de développer le talent des jeunes djiboutiens dans le domaine des arts plastiques, de la musique et du théâtre.
Au menu de cette journée: un programme minutieusement concocté par la directrice de l’institut djiboutien des arts, Nabiha Moumin Waberi. Les invités de marque ont pu visiter sur le hall à l’entrée de la salle de spectacle une exposition de tableau produit par les anciens et les nouveaux élèves de l’IDA.
Après la récitation d’un verset du Saint Coran, suivi de l’interprétation de l’hymne national  par les élèves de l’IDA et mimé par les malentendants, le doyen des artistes nationaux a pris la parole le premier. Aden Farah Samatar a rendu hommage au président de la République et au ministre de la Culture pour leur abnégation à promouvoir l’art et l’artiste djiboutien. «C’est une journée ou les nouveaux artistes présentent leur savoir faire», a-t-il souligné. Avant de remercier la directrice de l’IDA pour ses activités promotionnelles de l’art djiboutien, il a exhorté les artistes nationaux à produire beaucoup  afin de hisser encore haut l’art et la culture de notre pays.
Par la suite, les troupes folkloriques les plus emblématiques de Djibouti, tels qu’Al Ghazali, Manoh Qoborta et la troupe de l’IDA ainsi que les artistes Abayazid Ali Dahabli, Yahya, Abdillahi, Nahari, Ikran Houssein Mahabé, Kadra Qordahab et plusieurs autres artistes qui se sont relayés sur la scène, s’en sont donnés à cœur joie pour donner à la journée un caractère de fête.
Les vertus de l’art
La parole fut donné ensuite à l’écrivaine djiboutienne et Dr. Hibo Moumin Assoweh. Elle a d’abord affirmé que les vertus l’art sont innombrables. «Il est utile à plus d’un titre pour s’aimer, s’aider et se respecter car c’est le plus court chemin de l’Homme à l’Homme comme le disait si bien Malraux», a-t-elle indiqué. Et de poursuivre: «C’est l’expression du moi, de l’autre et se respecter car c’est la traduction des sentiments, des valeurs, des convictions, c’est raconter la culture et l’histoire, se projeter dans le futur et surtout revendiquer son identité et son pays».
De son côté, la cinéaste Loula Ali s’est dite réjouie de participer à cet évènement. Elle a profité de l’occasion pour parler de sa passion. «Le cinéma donne à voir et à comprendre les nombreux signes qui composent le monde. Il donne aussi des outils pour que cette perspective puisse être utile. Mais pour avancer, nous avons besoin de mettre en place les dispositifs appropriés pour l’éclosion de cette industrie.», a-t-elle  lancé eà l’endroit des spectateurs.
Après la projection d’un court métrage intitulé «Lexejeclo Ceeb Malaha», produit par l’IDA, place aux  danses modernes chorégraphiées que des  élèves malentendants ont exécutées avec brio.
Pour clôturer ce spectacle riche en couleurs et en émotions, le ministre des affaires musulmanes, de la culture et des biens waqfs a pris la parole. Moumin Hassan Barreh a rappelé que la culture est un héritage que nous ont légué nos grands parents. «Nous devrons la préserver», a-t-il martelé avec insistance.
«Tout à l’heure vous avez repris des anciennes chansons de Abdallah Lee et de Abdi Bow Bow, vous devrez donc produire des tubes plus beaux encore», a-t-il déclaré en substance. Avec force et conviction qui semblaient susciter l’adhésion des jeunes élèves de l’IDA.  
Rachid Bayleh
    
La parole à….
                                    
Moumin Hassan Barreh
Ministre des Affaires Musulmanes, de la Culture et des Biens Waqfs.
«L’art et la culture sont en réalité les éléments clés de l’identité culturelle d’un pays»
«Comme nous connaissons tous, l’Art est le fruit de nos sens, des émotions, des intuitions et de l’intelligence des personnes ainsi que leurs vision et aspirations. Il est donc le produit des hommes. Généralement, «les arts» découlent de toutes les créations et productions qui trouvent leurs sources dans les disciplines culturelles comme la sculpture, la peinture, l’architecture, les arts graphiques, la danse, la poésie, la musique et la littérature. Ainsi, les arts se regroupent en arts vivants, visuels, numériques, de la mode et enfin les arts culinaires. C’est pour vous dire combien la définition sémantique des arts est riche et tellement dense. De ce fait, l’art et la culture font partie intégrante du développement d’un peuple, d’une nation et sont en réalité les éléments clés de l’identité culturelle d’un pays. Conscient de l’importance de l’art dans le développement de toute société, le président de la République avait créé en 2005 l’Institut Djiboutien des Arts (IDA) pour répondre aux attentes en matière d’éducations artistiques de notre pays. 12 ans, après sa création, l’on doit reconnaître que l’IDA a fortement fait évoluer la conception des arts à Djibouti dont les productions ont sérieusement bénéficié d’une revalorisation importante et ce grâce au soutien du chef de l’Etat et de la première dame du pays qui sont les premiers mécènes de la culture djiboutienne.  En ce temps de modernisation de la société djiboutienne, il nous incombe la responsabilité d’innover en matière d’art et d’identifier de nouvelles synergies pour son développement et de dégager un plan de travail cohérent de nature à booster les arts djiboutiens. En effet, l’art doit prendre une part considérable à la construction de notre patrimoine culturel, à la formation de la personnalité de nos enfants, à l’embellissement et à la préservation de notre environnement. Sur le plan économique l’art représente une source de revenus pour nos artistes. Il est indispensable que l’art véhicule les valeurs de paix, de solidarité, de citoyenneté, de civisme et essaimer la joie de vivre et de partager pour que l’art soit visible dans notre cadre de vie.»    


Elles ont dit….
Dr. Hibo Moumin Assoweh, écrivaine:
«La poésie est djiboutienne comme l’or de notre oraliture, la riche culture de nos ancêtres les nomades. Nous sommes tous des poètes qui chantons le Guux depuis la nuit des temps. Beaucoup s’ignorent mais s’écloront à la prochaine lune. Quelle joie de voir aujourd’hui autant d’artistes sur la même scène, parmi le public et à l’école de l’IDA qui plante pour la future récolte. Je vous rends à tous hommage, artistes de Djibouti. Soyez fiers d’être artistes car vous êtes des êtres chers».    
   
Loula Alicinéaste: 
«Comme vous le savez tous, l’histoire appartient à celui qui l’écrit et qui le filme. J’espère dans un avenir proche, voir éclore un écosystème dédié à la cinématographie et qui répondrait pleinement à nos besoins et aux exigences de nos partenaires internationaux. J’ai énormément confiance aux actions de nos institutions nationales, chaque département en ce qui le concerne dans la promotion d’un espace cinématographique djiboutien.»  
Propos recueillis par Rachid Bayleh

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