Autonomisation économique des femmes : S’affranchir des clichés réducteurs
S’affranchir des clichés réducteurs
A Djibouti, l’autonomisation des femmes est déjà une
réalité. Et les djiboutiennes sont volontaires, déterminées et dynamiques.
Elles jouent un rôle prépondérant dans la consolidation de la croissance
nationale. Leurs fonctions, aussi diverses soient-elles, les placent au centre
des défis économiques, sociaux et politiques. Certes, du chemin reste encore à
parcourir pour réduire les inégalités entre hommes et femmes mais de nombreux
efforts sont toutefois entrepris pour accélérer leur autonomisation. De plus en
plus de femmes contribuent actuellement au développement socio-économique du
pays.
Le gouvernement djiboutien poursuit ces
dernières années des efforts concertés pour favoriser l’autonomisation
économique des femmes, avec l’appui des organisations régionales et
internationales. «Depuis 1999, mon gouvernement n’a cessé d’œuvrer pour la
Djiboutienne, pour son autonomisation économique et sociale, pour son
intégration dans l’environnement politique et institutionnel, rendant pleine sa
participation au devenir du pays», a dit le Président de la République, Ismaïl
Omar Guelleh, dans son discours prononcé lors du sommet des Nations Unies
consacré aux femmes et aux enfants le 7 septembre 2015.
À
cet égard, pour réduire le chômage des femmes, le ministère de la Femme et de
la Famille, a lancé en 2016 à Arta un large programme visant à les autonomiser
économiquement.
Réduire
le taux d’analphabétisme s’avère nécessaire pour y arriver. En ce sens, un
programme d’alphabétisation en langues nationales a été mis en œuvre dans
toutes les régions du pays. L’objectif du dit-programme était d’améliorer
sensiblement la situation de la femme Djiboutienne par tous les moyens.
La
ministre de la Femme et de la Famille a affirmé lors du lancement de ce
programme que « dans le but d’encourager les femmes adultes à apprendre et
inciter les indécises à les rejoindre, à la fin du cycle elles bénéficieraient
de microcrédits». Et pour les jeunes filles, ce ministère a mis sur pied
un centre d’action sociale pour l’autonomisation de la femme (CASAF) en 2007.
Sa mission première est de donner une deuxième chance aux jeunes filles
déscolarisées ou non scolarisées afin qu’elles soient formées et insérées dans
la vie socio-économique.
A
travers ces différents programmes visant à améliorer les conditions de vies de
nos femmes et de nos foyers, Djibouti vise l’émergence à l’horizon 2030 d’une
société équitable ou les femmes contribuent pleinement au renforcement de la
croissance économique du pays.
De
son côté, le ministère de la Communication, chargé des Postes et des
Télécommunications (MCPT), était partie prenante de ce vaste programme visant à
promouvoir la femme djiboutienne. En effet, le MCPT a mis en place un réseau
permettant aux femmes djiboutiennes d’accéder à un environnement national
propice dans les nouvelles technologies qui les encourageraient à envisager une
carrière dans le secteur des TIC, et qui leurs permettraient ainsi de
bénéficier des avantages dans le secteur des TIC.
Actuellement
les efforts conjugués de différents ministères sectoriels ne sont pas
vains dans la promotion du genre. Leurs actions en synergie commencent à
porter leurs fruits. Et aujourd’hui, des femmes djiboutiennes sont non
seulement dans les sphères de décisions des secteurs public et privé du pays.
Par ailleurs, la gent féminine locale s’affranchit des clichés réducteurs de la
mentalité patriarcale qui reléguaient la femme au rang d’éternelle assistée ou
la cantonnaient dans le rôle de ménagère ou certains métiers peu valorisants.
La patronne du garage moderne, inauguré dimanche dernier, en est un
porte-étendard de l’autonomisation économique des femmes djiboutiennes.
Rachid Bayleh
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